Les 177 dessins d'Elvire Bonduelle, rassemblés à la manière d'un catalogue raisonné, affirment leur existence comme fin en soi mais aussi comme moyen d'expression privilégié par l'artiste. Réalisés entre 2007 et aujourd'hui, ils sont exécutés avec précision et minutie, « à la règle » selon les termes d'Elvire Bonduelle, et avec un outillage simple : crayons de couleurs, feutres, stylos bille, papier au format A3 ou A4.
Mêlant le vocabulaire de l'architecture à des motifs ornementaux et à des éléments de décoration éclectiques, ces dessins renvoient aussi bien au Pop Art de Claes Oldenburg, au design radical d'Ettore Sottsass, qu'aux espaces métaphysique de De Chirico. Souvent énigmatiques, parfois absurdes et comiques, ils se classent en séries, qui se réfèrent par un perpétuel jeu de citations et de croisements à d'autres réalisations de l'artiste, et dont les frontières perméables semblent se moquer des typologies qu'elles recouvrent. Certains dessins décrivent des espaces ouverts sur un infini insondable et que structurent des pièces de mobilier imaginaires ou des fragments d'ornements architecturaux ; d'autres sont des univers clos et verrouillés, dont les chaises vides aux dimensions parfois disproportionnées, les bureaux d'informations désertés, évoquent le vide existentiel des salles d'attente. Plus concrète dans son propos, la série « Maison Voiture Chien », tournant en dérision le bonheur bourgeois, se livre à un inventaire drôle, féroce, et particulièrement jouissif de ses attributs, notamment celui de la maison du bonheur.
À la manière des dessins de Bruce Nauman, ceux d'Elvire Bonduelle l'aident à penser le monde comme d'autres les concepts. Renvoyant aux relations qui existent entre les gens, les pensées et l'espace qu'ils occupent, ces dessins mettent en scène, avec l'ironie légère propre à l'artiste, notre rapport à la vie et à la mort, au plaisir et à la douleur, au passage du temps, aux rituels du quotidien.
Préface du livre « Catalogue raisonné – Les dessins à la règle », 250 exemplaires numérotés signés dont 25 réhaussés de couleur, paru aux éditions onestar press, 2011
Mêlant le vocabulaire de l'architecture à des motifs ornementaux et à des éléments de décoration éclectiques, ces dessins renvoient aussi bien au Pop Art de Claes Oldenburg, au design radical d'Ettore Sottsass, qu'aux espaces métaphysique de De Chirico. Souvent énigmatiques, parfois absurdes et comiques, ils se classent en séries, qui se réfèrent par un perpétuel jeu de citations et de croisements à d'autres réalisations de l'artiste, et dont les frontières perméables semblent se moquer des typologies qu'elles recouvrent. Certains dessins décrivent des espaces ouverts sur un infini insondable et que structurent des pièces de mobilier imaginaires ou des fragments d'ornements architecturaux ; d'autres sont des univers clos et verrouillés, dont les chaises vides aux dimensions parfois disproportionnées, les bureaux d'informations désertés, évoquent le vide existentiel des salles d'attente. Plus concrète dans son propos, la série « Maison Voiture Chien », tournant en dérision le bonheur bourgeois, se livre à un inventaire drôle, féroce, et particulièrement jouissif de ses attributs, notamment celui de la maison du bonheur.
À la manière des dessins de Bruce Nauman, ceux d'Elvire Bonduelle l'aident à penser le monde comme d'autres les concepts. Renvoyant aux relations qui existent entre les gens, les pensées et l'espace qu'ils occupent, ces dessins mettent en scène, avec l'ironie légère propre à l'artiste, notre rapport à la vie et à la mort, au plaisir et à la douleur, au passage du temps, aux rituels du quotidien.
Préface du livre « Catalogue raisonné – Les dessins à la règle », 250 exemplaires numérotés signés dont 25 réhaussés de couleur, paru aux éditions onestar press, 2011